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Mastering musical

Le mastering, étape essentielle pour sculpter le son final des chansons produites.

Du mix au mastering

Ah ! le mastering. Quand on en arrive à cette étape là, c’est que cela commence à sentir bon en cuisine. Les chansons sont bien assaisonnées et maintenues au chaud dans l’ordinateur de l’ingénieur du son au studio d’enregistrement et vont pouvoir glisser avec élégance vers le studio de Mastering.

Le mastering est cette partie de la production qui se situe entre le mixage des chansons et la société de pressage. On utilise aussi un logiciel audio-numérique mais l’essentiel repose sur le chaînage des machines analogiques reliées les unes avec les autres. Cela peut monter jusqu’à 17 machines assemblées.

Le mastering, un révélateur

Cette étape sert à bonifier les mixs même si ceux-ci doivent déjà être de bonne facture et s’assurer qu’il n’y a pas de problème au niveau des fréquences et de la phase entre les canaux gauche et droit. Idem, tous les bruits parasites vont ressortir et c’est donc l’occasion de les supprimer définitivement.

La phase de mastering permet également d’équilibrer les titres au bon et même volume sonore en fonction de la diffusion visée et de choisir la largeur stéréophonique voulue.

Ainsi, comme pour un bon gâteau sortant du four, on laisse reposer « le tout » quelques temps sur la table afin de pouvoir réécouter les chansons à froid et réfléchir ainsi à l’ordre des songs sur l’album. Chaque chanson a un mouvement de type crescendo par exemple ou peut avoir un arrêt brutal en fin de titre. Du coup, l’ordre des chansons est à réfléchir pour qu’elles s’enchaînent au mieux tout au long de l’écoute de l’EP ou de l’album. L’ingénieur du son de mastering en profite pour nommer les chansons et y glisser les codes IRSC dans chaque titre au niveau des métadonnées. Cela permettra aux organismes qui reversent comme la SACEM ou l’ADAMI de pouvoir redonner les droits aux bons interlocuteurs. Ou bien de pouvoir lire tout simplement le nom et la durée du titre sur son écran quand on écoute un titre en tant qu’auditeur dans sa voiture.

Opter pour une couleur musicale

On travaille également sur la couleur musicale qu’on souhaite donner aux chansons de l’album à propos de sa sonorité générale. Enfin, les fades d’entrée et de sortie sont réalisés à ce moment-là.

Après quelques allers-retours entre l’ingénieur du son et l’artiste, voire l’arrangeur musical sur certains détails sonores, on accorde une attention particulière à la voix par rapport au mix général de la musique. C’est pour cela qu’il y a des stèmes, c’est-à-dire une piste pour les instruments et une piste pour la voix au minimum. Cela donne davantage de marges de manoeuvre à l’ingénieur du son en charge du mastering qui est aux commandes. On retourne même parfois dans le fichier source pour réaliser quelques modifications d’assaisonnement directement sur les pistes qui les méritent pour que la saveur soit là !

Masteriser et après…

Ensuite, il faut se rapprocher de la SACEM-SDRM afin d’obtenir l’autorisation d’utiliser ses chansons puis contacter une usine de pressage pour la fabrication de la galette (SNAdisc) tout en communiquant les données à la SCPP et à l’ADAMI. Mais ça, c’est un autre menu.

Après plusieurs devis auprès de divers presseurs, cela sera un CD avec un livret de 16 pages pour la formule choisie. Et c’est là que le graphisme entre en ligne de mire. Que serait une chanson, un EP ou un album sans visuel, sans pochette, sans typo ?

A suivre…

Laïus.



Studio de mastering choisi à Bordeaux : Globe Audio Mastering, merci à Alexis Bardinet pour sa patience et son savoir-faire.